Sorgues : Mamie Colette tricote des layettes aux bébés prématurés

Colette Richaud, du relais local de Vaucluse de SOS Premas, reçoit dans son atelier les personnes bénévoles qui veulent tricoter pour habiller les prématurés. Elle guide également les personnes qui ne savent pas très bien tricoter.

Mme Richaud s'est lançée dans cette "entreprise" depuis avril 2014. "Ma petite fille a accouché d'un bébé prématuré et l'aventure a commençé là. On s'est rendu compte des problèmes pour les habiller car au départ ces bébés sont en couveuse ou en berceaux chauffants et on ne trouve pas de vêtements à leur taille. J'ai donc pris des aiguilles vite vite pour tricoter. Ensuite, je me suis dis pourquoi ne pas tricoter pour les autres bébés . Ce serait une bonne action et puis ça occupe". 

De la laine de qualité

Au total, sept personnes tricotent avec Mme Richaud.  La porte est ouverte pour ceux et celles qui veulent venir le mardi, de 14 h à 17 h, pour les aider ou pour donner des pelotes de laine. Mme Richaud n'est pas une débutante. Elle avoue : "J'ai commençé à 6 ans à tricoter. C'est ma maman qui m'a appris. J'ai habillé mes enfants... Les bébés prématurés ont besoin de layette composée de chaussons, de gants, de bonnets et de petites brassières. La laine, c'est nous qui la fournissons. Si des personnes veulent nous en fournir nous sommes preneurs..."

Il leur faut de la laine de qualité car les prématurés ont la peau très fine, de l'acrylique mais pas trop grosse ou du coton pour l'été.

"On laisse place à notre fantaisie dans le choix des modèles et des couleurs. On va faire aussi des couvertures en tissu doublé et ouaté à partir de la rentrée. C'est de la chaleur en plus pour la couveuse".

Infos pratiques : Colette Richaud, 3, impasse le Mistral à Sorgues. 04 90 83 44 66. [email protected], association "La farandole des cocons de soie".

Elle élève aussi les vers à soie

Dans son atelier, Colette Richaud accueille aussi des personnes qui font de la peinture sur soie, car c'est son autre passion et, plus original encore, elle est aussi passionnée d'élevage de vers à soie. Elle a un bel élevage de vers bien charnus, actuellement très friands de feuilles de mûriers. Le week-end dernier avec son mari, qui a aussi attrapé le virus, elle s'est déplacée à Althen-des-Paluds pour exposer leurs vers à soie dans le cadre d'une exposition sur les métiers anciens. Le couple va aussi dans les écoles pour faire partager leur enthousiasme aux élèves. "Mon attachement à cet élevage vient de mes parents et de mes grands-parents qui travaillaient dans une usine de vers à soie dans la Drôme et j'ai toujours entendu parler de ça dans ma famille".